Injustice : les actifs paient le coût du vieillissement de la population

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Le 7 décembre dernier, France Stratégie a publié une étude sur le coût du vieillissement de la population en matière de protection sociale. L’organisme dresse plusieurs constats concernant les catégories d’âge les plus sollicitées dans le paiement des prestations de protection sociale, et celles qui en bénéficient le plus.

Des dépenses de protection sociale concentrées sur les âges élevés

Entre 1979 et 2019, la part des plus de 60 ans dans la population est passée de 17 % à 26 %. Ce vieillissement a entraîné une hausse des dépenses de protection sociale, qui ont progressé sur la même période de 25 % à plus de 31 % du PIB.


Les dépenses de santé et de retraites, qui bénéficient largement aux plus de 60 ans, représentent aujourd’hui les trois quarts des dépenses de protection sociale.

L’étude relève que la part des dépenses de prestations de protection sociale dans le PIB s’est accrue à rythme soutenu sur une longue période jusqu’au début des années 2010, passant globalement de 15 % du PIB au début des années 60 à près de 32 % au début des années 2010. Par la suite en revanche, leur part dans le PIB est restée relativement stable : entre 31 % et 32 %.

Le risque maladie concentrait 3,6 % du PIB en 1959 et a atteint plus de 9 % dans les années 2010.

A contrario, les autres dépenses (risque famille, risque emploi-chômage et insertion professionnelle), qui bénéficient davantage aux populations d’âge actif ou aux plus jeunes, « ne pèsent pas plus lourd aujourd’hui qu’hier » d’après l’étude.

Avec des dépenses de plus de 323 milliards d’euros (dont 243 milliards d’euros de pensions de retraite), les 60-79 ans sont, de très loin, les premiers destinataires de la protection sociale. Viennent ensuite les plus de 80 ans, avec plus de 125 milliards d’euros de dépenses, mais dont les effectifs sont plus faibles que ceux de la classe d’âge précédente, avec 4,1 millions d’individus contre 13,4 millions.

Les dépenses de retraite, pour ces deux catégories, occupent de loin la première place. Les catégories d’âge plus jeunes, quant à elles, représentent chacune moins de 100 milliards d’euros de dépenses (100 milliards d’euros pour les 40-59 ans, et 75 milliards d’euros pour les 0-19 ans et les 20-39 ans).

Un financement des dépenses pesant majoritairement sur les actifs

Si l’étude souligne qu’avec le temps, les sources de financement de la protection sociale se sont diversifiées, avec en particulier le souci de ne pas accroître excessivement les prélèvements sur les revenus du travail, il n’en demeure pas moins que ce sont toujours les actifs qui contribuent le plus au financement des dépenses en la matière.

Pour autant, l’essentiel du financement de la protection sociale continue aujourd’hui de peser sur les individus d’âge actif, puisqu’en moyenne, contribuent, par an, au financement de la protection sociale :

  • Les personnes âgées de 40 à 59 ans à hauteur d’environ 19 400 euros ;
  • Les 20-39 ans à hauteur d’environ 14 200 euros ;
  • Les 60-79 ans à hauteur de 7 900 euros ;
  • Les plus de 80 ans à hauteur de 5 100 euros.

Les plus de 60 restent donc des bénéficiaires nets de la protection sociale. Cela dit, l’étude relève que ce que perçoit en moyenne chaque personne de plus de 60 ans diminue depuis dix ans. En effet, si les dépenses ont continué de progresser, c’est essentiellement parce que les plus de 60 ans sont plus nombreux, et non pas parce qu’ils seraient, individuellement, davantage « bénéficiaires » que par le passé.

Les 20-59 ans, quant à eux, sont des contributeurs nets : ils paient davantage de cotisations et de taxes pour financer la protection sociale qu’ils ne perçoivent de prestations.

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Publié par Patric Pommeau Patrimoine- Source

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