Après trois années de gel et de sous-indexation, les allocations personnalisées au logement (APL) connaîtront une légère revalorisation au 1er octobre 2021.

En effet, après avoir connu une baisse de 5 € en 2018 puis une revalorisation de 0,3 % en 2019 et 2020, l’allocation logement devrait de nouveau être indexée sur l’indice de référence des loyers (IRL). Alors qu’au deuxième trimestre 2021, l’IRL a progressé de 0,42 % selon les données de l’INSEE, c’est donc une hausse annuelle de 0,42 € qui sera appliquée aux APL, ce qui représente une augmentation de 0,84 € pour une APL mensuelle de 200 €.

C’est donc une maigre revalorisation qui va s’appliquer, alors même que la réforme des aides au logement – APL, ALS, ALF – , entrée en vigueur en janvier dernier, a pénalisé de nombreux allocataires. Et pour cause, le droit à ces prestations n’est désormais plus basé sur les revenus perçus deux ans plus tôt (revenus 2019 pour une demande en 2021) mais en prenant en compte les ressources des 12 derniers mois, avec une réactualisation tous les 3 mois.

Cette réforme des APL « en temps réel », a fait de nombreux perdants ; parmi eux, un grand nombre de jeunes qui ont vu leur allocation réduite drastiquement, voire tout bonnement supprimée depuis le mois de janvier.

Selon une première étude d’impact du Gouvernement, avec ce nouveau mode de calcul, près de 30 % des allocataires (29,6 %) soit 1,769 million de personnes, ont été négativement impactés. Dans le détail, parmi elles, 374 000 (6,6 %) ont perdu leur droit aux APL et 1,375 million (23 %) ont vu le montant de leur aide baisser de 73 € en moyenne.