Il manque 3,5 millions de tonnes de grannulés

Le conflit en Ukraine et les sanctions qui en découlent ont eu un impact significatif sur le secteur des granulés. L’année dernière, la Russie, la Biélorussie et l’Ukraine ont produit 15 % du commerce mondial de granulés de bois. Une part importante de ces granulés était destinée aux marchés du chauffage en Europe occidentale. Avec les sanctions russes actuellement en place, une part importante des 3,5 millions de tonnes de granulés de bois exportés par ces régions l’année dernière n’entre plus sur les marchés européens.

Avant le choc de l’offre

En raison du manque d’approvisionnement qui en résulte, les prix des granulés de bois ont atteint des niveaux jamais vus auparavant dans tous les pays qui utilisent des granulés de bois pour la production de chaleur et/ou d’électricité. Le prix des pellets de chauffage a augmenté encore plus sur de nombreux marchés européens au cours des derniers mois.

Avant ce choc de l’offre, les estimations montraient que la demande de pellets de chauffage pourrait dépasser 75 millions de tonnes par an d’ici 2030. Si les sanctions à l’encontre de la Russie ne sont plus en vigueur, il faudra construire plus de 28 millions de tonnes de nouvelles capacités pour répondre à cette demande.

Hausse en flèche la demande de bois de chauffage en France

Ce besoin de transformation de la matière première en Europe fait augmenter le prix des bois destinés à la production d’énergie dans toute l’Europe. Il est, par ailleurs à noter que la hausse du coût de l’énergie et la crainte d’une pénurie durant l’hiver font grimper en flèche la demande de bois de chauffage en France. Des départements, jusqu’alors boudés par les faiseurs de bois de chauffage à l’image de la Nièvre, profitent de cette aubaine pour retrouver de nombreux débouchés.

Les performances passées ne préjugent pas des performances futures.